CITE 10 - SAINS EN GOHELLE


PERSONNES (partenaires) RENCONTRÉES
En mai 2017, Alain Dubreucq, Monsieur le maire Charline Denis, à la direction Cadre de vie et Politique de la ville et également notre référente, Jean Jacques Looten, adjoint délégué à l'Environnement, à l'insertion, à l'Emploi et aux Sports, Philippe Sterckeman, à la Direction de l'Espace Public, Frédérique De Muyncke, présidente du Conseil Citoyen, Shirley Mathieu, secrétaire du Conseil Citoyen, Jean Paul Cardon, jardinier pour l'association Sains de Nature et Culture.

En juin 2017, Cédric Bergère, responsable du CAJ (centre animation jeunesse), Peggy Drouvin en charge du Café des parents, Madame Pierron, directrice de l'école maternelle La Fontaine, Madame Pawlac, directrice de l'école maternelle Jeannette Prin, Richard Gaumé, directeur de l’école de musique, Pierre Alain Bétremieux, responsable de l’Association Noeud Environnement ainsi que des habitants de la cité 10 - Contact avec Monsieur Routier et Monsieur Strempel de Maisons et Cités.

En juillet et en août 2017, des jeunes au CAJ, des résidents au Foyer des Iris ainsi que des habitants de la cité 10.


ESPACES ET INSPIRATION

Le 8 rue d'Arles - Cette maison (la partie à gauche) nous est confiée le temps de la résidence à Sains en Gohelle. C'est important car nous pouvons devenir des "Habitants passagers" au sein de la cité 10. La maison est destinée au Conseil Citoyen et le jardin est créé et géré par l’association Sains de Nature et de Culture. Nous proposons très rapidement d'investir le devant de la maison qui est encore disponible.


Les prairies autour des maisons abandonnées - La cité 10 est vaste et en son centre nous découvrons en mai, un paysage impressionnant tel un décor, tel un tableau : plusieurs maisons abandonnées et fermées ponctuent un vaste espace spontanément fleuri. Ce paysage nous inspire immédiatement et nous proposons au départ d'agir sur une des prairie. Au final, ces maisons et leurs jardins vont largement orientés nos propositions d'interventions.


Le verger - Cet espace ouvert et accessible à tous est conçu il y a deux ans par l’association Sains de Nature et de Culture avec des habitants. Il est intéressant car il jouxte le nouveau quartier en construction et il est au pied du Pôle Jeunesse. C'est l'occasion de travailler sur la notion de limite du jardin et sa porosité entre public et privé. Comme il est un peu à l'abandon, Charline Denis nous propose de l'investir. Nous envisageons plusieurs projets mais nous n'aurons finalement pas le temps de les réaliser.

Les écoles maternelles à Sains en Gohelle - Les deux directrices des écoles Jeannette Prin et La Fontaine nous invitent à visiter leur école afin de leur donner des conseils pour d'une part investir les cours et les entrées relativement délaissées de leurs écoles mais également penser à des activités liées à la notion de jardin avec les enfants. Bien que nous ayons donné quelques idées, cela mérite bien d'avantage qu'une rencontre et doit faire l'objet d'une mission à part entière pour investir une école dans sa globalité. Cette entrée d'école (ci-après) nous inspire cependant un petit geste : celui de créer une étiquette pour chaque plante qui émerge spontanément entre les carreaux et de créer ainsi un petit jardin botanique. Cet espace relativement désolé prend alors une toute autre valeur si il initie à l'écologie urbaine et fais découvrir la richesse qu'il y a à nos pieds.  Chaque année, il faudrait repérer le mouvement des plantes et participer avec les étiquettes à l'évolution du "petit jardin".


Espace fermé au 83 avenue Jean Jaurès - Au mois de mai et début juin, nous sommes logés au 83 avenue Jean Jaurès par la mairie. Je cite cet espace car il a inspiré une intervention au 8 rue d'Arles. Voici une vue de la fenêtre de la cuisine. Il s'agit d'un tout petit espace clos inaccessible. Des plantes s'infiltrent entre les fissures du sol. Le temps est changeant et je n'y vois que de l'abandon. Cet espace me désole un peu ce jour là. Je demande à Laurent de voir les plantes qui y séjournent. Il y voit du Pissenlit, du Lapsane, de la Rose Trémière, de la Capselle, du Seneçon, du Pâturin, de l'Arabette, du Laiteron, du Lierre, de la Picride, de l'Orge, de la Mercuriale, de la Renoncule rampante, de la Vergerette du Canada, de L'Epilobe, de la Cardamine...!  Cet espace se transforme sous mes yeux, il devient riche de de cette diversité ! Je me retrouve alors directe dans le dernier chapitre de "Vous qui habitez le temps" de Valère Novarina. Un personnage fait l'énumération de toutes les plantes qu'il voit autour de lui et dit : "Toute cette herbe qui est là, est-elle en moi ? Est-elle de l'herbe quand elle est sans moi ? Et si personne la nomme ? Qui est l'herbe quand elle est sans nom ? 



INTERVENTIONS



" Le jardin des récoltes " - 8 rue d'Arles - juin 2017 - D'après les documents de l'époque des mines et dans la tradition des jardins, le devant des maisons était destiné aux plantes d'ornement. Cet espace est celui qui accueille, un vestibule que l'on traverse et la vitrine de ce que l'on donne à voir et à partager à nos invités. Nous avons donc décidé de reprendre cette tradition du jardin d'ornement devant la maison du 8 rue d'Arles. Mais avant de commencer à jardiner, nous déambulons dans la cité 10 à travers les "voyettes", les jardins et les espaces publics et on atterrit tout naturellement dans les jardins des maisons abandonnées. Entre gravas et détritus, végétaux en pleine expansion, nous découvrons des plantes cultivées qui subsistent comme les derniers signes des habitants qui sont partis. En tombant sur la "Gaillarde" au 38 rue de Nîmes, nous décidons de récolter ces plantes vernaculaires et de les rassembler au 8 rue d'Arles, comme un hommage à tous ces anciens "jardins" et "jardiniers". En discutant avec des habitants, nous découvrons que c'est une pratique commune chez certains au sein de la cité. Cet espace devant la maison est pour mettre en avant l'usage de la récolte mais également l'échange des plantes, graines et boutures, pratique essentielle universelle chez les jardiniers.


Ci dessus "La Gaillarde". Nous commençons alors par préparer le terrain pour accueillir les plantes. C'est la partie la plus fastidieuse mais finalement relativement gratifiante quand le terrain est prêt ! Et puis cela nous a permis de rencontrer notre voisin et d'échanger sur la notion de limite. Toutes ou presque les maisons minières sont partagées en deux et cela est visible au niveau du jardin car il y a une clôture qui part du milieu de la maison. Ici entre le 6 et le 8 rue d'Arles, la clôture est un grillage d'un mètre de haut environ. Je découvre avec plaisir que des branches du chèvrefeuille arbustif planté par notre voisin a franchi la clôture et s'épanouit au delà des frontières. Il me raconte qu'il l'a récupéré sur l'autoroute A16 quand il y travaillait. Cet arbuste devenait important, il inaugurait notre jardin des récoltes ! Quelques jours plus tard, mon voisin me fait signe car il a commencé à tailler le chèvrefeuille et il souhaite finir la taille de mon côté. Oh que non !  Ces branches m'inspiraient pour penser la clôture, autrement. De fil en aiguille, j'ai évoqué l'idée que nous pourrions ensemble penser une limite végétale en plantant chacun à notre tour une plante de notre choix pour à la fin enlever ce grillage. Affaire à suivre, au delà de notre présence sur le territoire...




Puis le matin tôt, Laurent est parti dans la Cité 10 avec une brouette et des outils pour récolter les plantes. Il les  photographie juste avant de les récolter, dans leur contexte.  Enchevêtrement, dialogue et poésie... 



La plantation se fait très rapidement car il fait chaud. Nous signalons le nom vernaculaire de la plante et l'adresse de sa récolte sur des petits carreaux que nous avons trouvé parmi les décombres. Ils sont orientés dans l'axe Nord-Sud. Quelques jours plus tard, l'arrosage journalier a permis à chaque plante de s'implanter dans ce nouveau jardin et certaines recommencent à fleurir ! 




Sur les grilles, nous exposons les photographies (format A3, plastifiées) des plantes prises in situ par Laurent Ballot. Nous invitons les habitants qui le souhaitent à nous donner des boutures ou des plantes de leur jardin pour enrichir celui ci naissant...


" Le jardin des limites " - 8 rue d'Arles - juin 2017 - Parmi les diverses étymologies du mot "jardin", une suggère que le jardin se doit d'être clos pour être protégé de l'extérieur et bien entretenu à l'intérieur. Depuis le début de la résidence, dans les quatre cités, nous avons envie de questionner avec les habitants la "limite" du jardin, son rôle (protection, frontière, signe de séparation entre nature et culture, entre privé et public...) et sa nature (grille, mur, végétaux, aménagement ou entretien différencié...) car il nous semble que c'est non seulement un élément important pour le jardin en lui-même mais également pour la cité toute entière comme élément essentiel du paysage. Ici, le devant du jardin n'a pas encore été aménagé mais il est protégé. La limite a une forte présence et elle est assez radicale du fait de sa nature mais également parce que cette partie du jardin n'est pas encore habitée. Pour l'instant, elle fait d'avantage office de barrière. Nous profitons de cet espace "vide" pour porter notre attention à ce qui est à nos pieds, aux herbes que nous foulons chaque jour sans s'en rendre compte, celles qui poussent spontanément à l'extérieur comme l'intérieur de nos jardins, aux herbes qui ne connaissent ni frontière ni limite. 


Nous créons donc un petit jardin également clos qui traverse la clôture de part en part, créant un pont entre l'espace public et l'espace privé. Les matériaux utilisés sont des morceaux de palettes, une ficelle blanche, un feutre indélébile. 



Les acteurs du jardin sont les herbes qui poussent spontanément dans la cité et des "habitants" un peu particuliers. Chaque herbe y pousse librement contrairement à celles qui sont tout autour et tondues régulièrement soit par l'association Sains de Nature et de Culture, soit par l'équipe des espaces verts de la mairie de  Sains en Gohelle.



Ce jardin est en écho avec la phrase citée plus haut de Novarina que nous associons à cette petite installation sans autre explication. Les "habitants" qui surplombent  cette installation s’interrogent : "Toute cette herbe qui est là, est-elle en moi ? Est-elle de l'herbe quand elle est sans moi ? Et si personne la nomme ? Qui est l'herbe quand elle est sans nom ? Pour ne pas être en reste, sur l'arête de chaque morceau de bois est inscrit le nom en latin de chacune des plantes que l'on peut observer : Plantago lanceolata, Hieracium pilosella, Bellis perennis, Taraxacum officinale, Geranium dissectum, Hypocaeris radicata, Arrhenatherum elatius, Geranium molle,Trifolium pratense.



Visible de l'espace public depuis juin 2017



" Rencontres avec des jardins" - De juin à août, durant plusieurs weekend, Laurent est parti à la rencontre des habitants et de leurs jardins. De jolies discussions ont eu lieu. Au bout de certaines, Laurent a pris une image du jardin. Une exposition de 10 photographies dans l'espace public de Sains en Gohelle est visible depuis octobre 2017.




Visite à deux voix - École maternelle Jeannette Prin - Laurent Ballot et Laura Descamps du Pays d'Art et d'Histoire ont organisé une visite à deux voix pour faire découvrir le patrimoine minier, d'hier à aujourd'hui, entre architectures et jardins,  pour les classes de grande section dans la cité 10. Le beau temps était au rendez-vous. Les enfants nous ont accordé leur attention pendant ce voyage dans la cité 10 qu'ils connaissent si bien.






HERBIER - ÉCOLE MATERNELLE LA FONTAINE - Laurent Ballot a animé une visite du Parc Bacon de Sains en Gohelle avec une classe de grande section. Une ballade botanique dans ce joli parc arboré avec l'intention de faire un herbier des arbres. Après une démonstration des collectes à faire pour la mise en herbier et comment faire une empreinte des écorces, les enfants accompagnés des parents et des enseignantes partent collecter des échantillons et des empreintes. Une fois de retour en classe, nous avons procédé à la mise au séchage des feuilles et des rameaux, nommé les arbres et ajouté les empreintes des écorces.


 
HERBORISER - ÉCOLE MATERNELLE LA FONTAINE - Laurent Ballot propose ici aux enfants de porter un regard sur des plantes que l'on ne cultive pas mais qui sont très présentes dans les jardins, les lieux incultes, sur les trottoirs.... Un premier temps d'échange avec les enfants dans la classe pour parler jardins (jardin d'enfants, jardin d'ornement et jardin potager) et parler plantes. Ensuite, est investi le jardin potager un peu délaissé en ce début d'année scolaire. Il est demandé aux enfants de choisir une plante, qui est identifiée par Laurent et de rédiger une étiquette. L'occasion pour les enfants d'une petite initiation à la botanique, de découvrir des plantes sauvages comestibles



Et si les maisons avaient encore des choses à nous dire " - projet non réalisé mais proposé aux jeunes du CAJ : Ils préparent et écrivent des phrases sur leur vision du jardin et du paysage sur les tôles murées des maisons fermées à Sains en Gohelle.








Commentaires

  1. Je ne saurais trop remercier le service de M. Benjamin et faire savoir aux gens à quel point je suis reconnaissant pour toute l'aide que vous et votre personnel avez fournie et j'ai hâte de recommander des amis et de la famille s'ils ont besoin de conseils financiers ou d'aide Prêt aux entreprises .Via Contact:. 247officedept@gmail.com. WhatsApp ... + 19893943740. Continuez votre excellent travail.
    Merci, Busarakham.

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